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C’est probablement en 1924 que s’achève la carrière militaire du bâtiment puisqu’une compagnie de gendarmerie mobile s’y trouve dès lors casernée. En 1940, alors que Neuf-Brisach est transformée en un immense camp de prisonniers, la caserne abritera nombre de prisonniers français. Après les bombardements américains de janvier 1945, la caserne Suzzoni, un des rares bâtiments de Neuf-Brisach plus ou moins intacts, hébergera une partie de la population durement éprouvée.
Dans l’immédiat après-guerre, la place de Neuf-Brisach est déclassée et la ville hérite de l’ensemble des bâtiments militaires. La caserne joue, jusque il y a peu, un rôle d’hébergement à caractère social.
Conclusions
Si la caserne Suzzoni, seule survivante des quatre grandes casernes du XVIIIe à Neuf-Brisach, n’a pas connu un destin glorieux, elle a su remplir très honorablement sa mission militaire. Aujourd’hui dans un triste état15, on ne saurait douter qu’une fois réhabilitée, elle offrirait un écrin de qualité pour des activités qu’il convient désormais de définir après les vains espoirs suscités par l’installation avortée du musée de l'Infanterie à Neuf-Brisach.
En tout état de cause, il serait juste de rendre hommage au colonel Suzzoni en attribuant, enfin, à ce lieu de mémoire de l’armée française une dénomination exempte d’erreur.
15 Le bâtiment n’a été classé à l’inventaire des Monuments Historique qu’en 1989.
p. 6 Balliet J.M. — La caserne Suzzoni à Neuf-Brisach


































































































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