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 Conception
FortMortier

À l'occasion de l'inscription de Neuf-Brisach au patrimoine mondial de l'humanité, il a été à plusieurs reprises fait mention du Fort Mortier et d'une extension du périmètre de l'inscription au fort Mortier comme à la porte du Rhin du Vieux-Brisach (Rheintor - Breisach am Rhein).

Ces réflexions, aujourd'hui encore tout à fait actuelles, témoignent de l'importance du site tant pour Neuf-Brisach, il en a déterminé le centre géométrique au moment de sa construction, que pour Breisach puisqu'il constitue en quelque sorte un véritable trait d'union entre les deux cités. S'il s'agit d'un ouvrage important sur un plan symbolique, il n'en reste pas moins un ouvrage très intéressant voire unique sur le plan de l'architecture militaire et un lieu chargé d'histoire.

Situé à l'emplacement d'une ancienne redoute servant à protéger le pont franchissant le Rhin et menant à Brisach, ce n'est qu'en 1675 que le fort Mortier prend sa forme presque définitive. Il s'agit alors d'une demi-lune destinée à interdire l'accès à la ville neuve de Brisach et à protéger un important point de franchissement sur le Rhin. Dans ces fonctions, le fort Mortier est appuyé par le fort des Cadets. Il ne faut pas confondre avec Neuf-Brisach, la ville neuve de Brisach plus communément connue sous le nom de ville de paille qui a été bâtie sur la grande île du Rhin proche de Brisach et démolie après le traité de Ryswick en 1697. Cette grande île accueillait également le fort des Cadets dont il ne reste aujourd'hui aucune trace. Après le traité de Ryswick, il faudra rendre les possessions sur la rive droite du Rhin dont Brisach. Seul le fort Mortier est conservé mais mal orienté puisqu'il agissait contre un adversaire établi en Alsace, il faudra l'adapter à ses nouvelles missions en le « retournant » : il observe Breisach qui le commande, il contrôle, sans interdire, les points de franchissement sur le Rhin et croise ses feux avec le Neuf-Brisach nouvellement construit. Il s'agit donc d'un élément de premier ordre dans le dispositif de défense imaginé par Vauban au moment de la construction de la place forte de Neuf-Brisach.

Un lieu chargé d'histoire… Le site a été le témoin passif et souvent actif des nombreux conflits entre les états bordant les rives du Rhin et ce, du XVIIe jusqu'au XXe siècle. On retiendra, comme acmé, l'investissement et le siège du fort Mortier en novembre 1870 mais aussi les combats acharnés qui auront lieu en 1940 comme en 1945.

Aujourd'hui propriété de la commune de Volgelsheim, le Fort Mortier est le témoin d'une action exemplaire en matière de conservation du patrimoine puisque, même non visitable pour des motifs réglementaires, il a fait l'objet d'une remarquable action de dépollution et de nettoyage avant de faire l'objet de travaux de restauration et de mise en valeur.

Sa forme est celle d'un pentagone allongé dont la gorge et les deux flancs donnent sur Vieux-Brisach (Breisach) et les deux faces vers Neuf-Brisach. Situé sur la rive gauche d'une rivière, le Giessen, il n'avait pas à redouter une attaque venue du fleuve car le terrain entre le Giessen et le Rhin s'apparentait à l'époque à un marécage fort broussailleux. Entre le fort et Neuf-Brisach, l'espace, presque horizontal, permettait un croisement des feux d’artillerie. Le fort était entouré d'un large fossé inondable fermé aux deux extrémités par un batardeau crénelé et par un chemin couvert bien défilé par des traverses lui-même précédé d'un vaste glacis. Certes, l'ouvrage était d'une faible dimension mais il disposait de deux casernes suffisantes pour abriter une garnison de 250 à 300 hommes et d'un certain nombre de casemates à l'épreuve de la bombe. Son armement habituel comportait sept bouches à feu : une pièce de 12 longue, de quatre pièces de sièges et de mortiers de 10 pouces (état de l'armement en 1814).

Danger

Sur instruction préfectorale, le Fort Mortier, propriété de la commune de Volgelsheim, n'est pas ouvert au public.

Le site est entretenu et fait actuellement l'objet de travaux de réfection. Il n'est cependant nullement sécurisé et recèle de nombreux pièges.

Cette visite virtuelle doit vous permettre de découvrir en toute sécurité le site qui fait l’objet de travaux scientifiques que nous menons dans le cadre de l'inscription de Neuf-Brisach au patrimoine mondial de l'humanité et de la sauvegarde du bien. Ces travaux sont réalisés avec le soutien de la mairie de Volgelsheim qui s'implique fortement dans la sauvegarde du site.
L'accès au Fort Mortier est réglementé et strictement interdit au public.

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