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Fig. 4 — Neuf-Brisach vers 1916. Vue aérienne prise du secteur nord-est de la place (fonds Balliet J.M.).
nombreux effectifs et surtout du temps pour couvrir voire assiéger les places de Neuf-Brisach puis de Sélestat.
Neuf-Brisach est le modèle d’une place régulière prenant la forme d’un octogone parfait avec un corps d'enceinte double. On y distingue une enceinte dite de sûreté et une enceinte de combat. Cette évolution architecturale est le fruit de la longue expérience de Vauban en matière d’attaque et de défense des places : il est extrêmement difficile de réaliser des retranchements intérieurs et de défendre une brèche dans les murailles sous
le feu de l’ennemi. La présence d’un noyau, en principe soustrait au feu de l’ennemi, l’enceinte dite de sûreté, doit y remédier tout en réduisant également l'efficacité du tir à ricochets. Enfin, le périmètre sensiblement moindre de cette enceinte permet une garde plus facile avec des effectifs réduits induisant des économies financières non négligeables.
Si la place forte est parfaitement symétrique, il faut pourtant se garder d’une perception erronée propre à ceux qui réduisent le fait militaire à de simples considérations architecturales. En effet, la place est flanquée sur son front nord-est par le fort Mortier. Le terrain est ici propice à la réalisation de feux croisés. Sur les fronts sud-ouest et ouest, la place est bordée par
Fig. 5 — Plan de la place de Neuf-Brisach [état du XVIIIe] (dessin de l’auteur).
p. 4 Balliet J.M. - La place forte de Neuf-Brisach au XVIIIe.