Page 28 - Balliet - Batteries abandonnées de la citadelle de Blaye - 20161113
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marteau est fixé par deux tourillons en plomb. Deux goupilles enfer sont fixées dans le tube, au-dessous du marteau ; enfin la rondelle de cuivre, qui maintient la capsule, et percé pour laisser pénétrer librement la cheminée.
Fonctionnement du mécanisme à double réaction : Dans le tir, au départ du projectile, le marteau, par suite de la force d'inertie, et rejeté en arrière jusque contre les goupilles enfer, en rompant en partie ses freins ; à l'arrivée le marteau achève de briser ces tourillons il se porte en avant pour frapper la capsule.
Ces mécanismes ont été transformés en mécanismes à friction modèle 1870.
Qu'entend-on par mécanismes à friction ?
Les mécanismes à friction, qui sont en service depuis 1870 écrits doivent être substitué aux mécanismes percutants pour tous les calibres, se compose essentiellement dans corps en bronze, à tête conique, filetée, creux est-on le fond porte un rugueux en cuivre rouge ; d'un marteau porte-amorce en bronze ou en laiton, fixé sur le corps par deux goujons en plomb appelé freins ; enfin de deux goupilles d'arrêt enfer, situé au-dessous du marteau.
Le corps du mécanisme porte, contre la base de sa tête, une rondelle en plomb, destiné à assurer la fermeture de l'œil de l'obus. Cette tête est percée d'un trou fraisé qui sert d'abord au vissage et qui reçoit ensuite une ganse en filin ; elle porte les inscriptions relatives à la désignation et à l'emploi du mécanisme ainsi qu'au lieu et à l'époque de sa confection.
Fonctionnent les mécanismes à fiction : Au départ de l'obus, le marteau vient s'appuyer contre les goupilles, en rompant les freins en partie ; à l'arrivée ils liront tout à fait, en se portant sur le rugueux qui détermine l'explosion de l'amorce.
Combien existe-t-il de modèles de mécanismes à friction modèle 1870 ?
Quatre qui servent à armer des obus oblongs ordinaires, savoir : le n° 1, les obus de 22 cm ; le n° 2, ceux de 32 et de 27 cm ; le n° 3, ceux de 24 cm ; et le n° 4, les obus de 19 et de 16 cm.
En quoi diffèrent ces différents mécanismes ?
Ils diffèrent entre eux principalement par la distance de la base du marteau aux goupilles d'arrêt, distance qui va en décroissant du numéro un au numéro quatre, d'où il résulte que ces mécanismes n'ont pas
une égale sensibilité, laquelle tend à diminuer du numéro un au numéro quatre.
Cette sensibilité a été réglée de façon à ne pas donner d'éclatement au tir rasant sur l'eau et en donner toujours, au contraire, au tir à terre sous un angle de 25° ou un tir horizontal contre un parapet en terre. Mais par la suite cette sensibilité est apparue comme insuffisante et on a dû modifier les mécanismes en conséquence.
Comment a-t-on modifié les mécanismes modèle 1870 ?
Principalement modifiant la forme des freins et en augmentant la distance de la base du marteau aux goupilles d'arrêt, pour permettre la rupture complète des freins au départ. Par suite, on a été conduit à placer un ressort en est-on entre le rugueux et le marteau pour retenir ce dernier et éviter des éclatements prématurés. Toutefois le mécanisme n° 1, destiné à l'obusier de 22 cm, et le n° 3 n'ont pas été sensibilisés ; le n° 4 sensibilisé sert à armer les obus de 24,19 et 16 cm.
À quoi servent les tenons du projectile ?
Ils servent à guider le projectile dans les rayures imprimer le monde rotation. Ils sont placés à hauteur du centre de gravité du projectile chargé. On emploie des tenons en zinc laminé pour ne pas fatiguer les rayures par le frottement d'un métal trop dur contre la partie forçante.
À quoi servent les plaques isolantes ?
Ces ailettes, placées vers l'arrière de la partie cylindrique du projectile, s'engagent entre la surface de l'obus et la paroi de l'âme et empêchent ainsi les battements.
Quelle est la portée de l'obus tiré sous l'angle maximum (30°), permis par l'affût ?
Elle est de 5 500 m. Sous l'angle de 40°, on atteindrait une portée de 6 000 m.
Description de la boîte à mitraille.
La boîte à mitraille pour canon de 16 cm non fretté se compose d'un cylindre en tôle fermée par un couvercle en tôle et un culot en fer forgé. Elle contient 20 balles en zinc de 53 mm disposé en trois couches, dont deux de sept balles chacune. Les intervalles des balles sont garnis de sciure le bois pour empêcher les ballottements. Le poids de la boîte à mitraille est de 13,6 kg. Il convient de ne pas tirer la boîte à mitraille au-delà de 200 m.
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